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Les propos de Laurent Wauquiez concernant le RSA font débat. Pour autant, la polémique ne serait-elle pas plutôt ailleurs que sur les montants et l’assistanat ?
Il serait si facile de tomber dans la simple contradiction polémique au débat suscité par Laurent Wauquiez.
Pourtant, il nous faut reconnaître que si ses propositions ne sont pas toutes recevables, il a le mérite d’avoir mis le doigt sur un vrai problème de société.
En effet, travaillant dans le domaine de l’insertion professionnelle, je ne peux que constater une grande hétérogénéité chez les bénéficiaires des minima sociaux (ASS, RSA, AAH…). Certains sont très loin de l’emploi (problèmes de santé, de désociabilisation profonde, d’accidents de la vie qui nécessitent notre solidarité nationale pour avoir l’une chance de s’en tirer).
D’autres par contre sont employables, et auraient plus besoin d’un travail que de cette même solidarité nationale et pécunière.
Alors oui, pour la survie de notre système de protection sociale, il y a nécessité à agir pour tenter de trouver un équilibre plus juste, en aidant plus ceux qui en ont le plus besoin, et en aidant par l’insertion professionnelle ceux qui ont les moyens d’y arriver.
Maintenant, je constate aussi, pour prolonger le débat de M. Wauquiez, que certaines entreprises ne jouent pas le jeu de l’embauche du sénior, de la personne sans emploi depuis un certain temps, du jeune qui manque d’expérience…
Ainsi, cette réforme passe aussi par une réforme du monde de l’entreprise. Il y a des quotas imposés aux entreprises de plus de 20 salariés pour embaucher 6% de personnes reconnues travailleurs handicapés, ne pourrait-il pas aussi y avoir des quotas pour l’embauche de minima sociaux ?
La question est posée.