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Vous rappelez-vous que Jean-Louis Borloo avait lancé en 2005 le projet des « maisons Borloo », afin de permettre aux ménages les plus modestes de devenir propriétaire de leur pavillon ?
Leurs principes étaient simples :
→ Accès de 200 000 ménages, avec un budget limité à 100 000 euros, à une maison respectant des critères de qualité élevés.
→ Ces maisons devaient vérifier des normes strictes en matière de développement durable et permettre à leurs propriétaires de réaliser des économies d’énergie.
→ Une attention particulière devait porter à la qualité architecturale des maisons à 100 000 euros ainsi qu’à leur localisation et leur intégration dans le tissu urbain avoisinant.
6 ans après, que reste-il de cette mesure ?
→ Environ 500 « maisons Borloo » respectant les principes posés ont été construites jusqu’à présent. Elles ont le mérite d’exister.
Mais les critiques sont lourdes :
→ Plusieurs plaintes pour malfaçons (notamment au Havre) : murs fissurés, volets qui ne ferment pas ou ne s’ouvrent pas, gouttières non raccordées au réseau, installation électrique non-conforme, fuites des conduits de cheminées, ouvriers venus de Lettonie connaissant mal les normes françaises, des jardins ressemblant « aux tranchées de Verdun », pas de clôture…
→ Evolution des prix du marché: dans les faits les additions finales ont toutes dépassé le prix de 100 000€. Pour certaines familles, la facture finale a même atteint 150.000 euros.
→ Conséquences des malfaçons et de l’élévation du prix des maisons: certains propriétaires qualifient de « cauchemar » leur nouvelle vie (dépression…), et sont dans l’obligation de prendre des avocats et experts judiciaires. De plus certains ménages ne peuvent pas assumer financièrement la réparation des malfaçons de leur maison.
→ Objectif non atteint en terme de quantité : 4 maisons construites en janvier 2008, 600 maisons construites fin 2010 par rapport au 200 000 annoncées. Le secrétariat d’Etat au logement justifie cet échec par un manque d’investissement des collectivités locales « à cause de la complexité du dispositif ».
Retrouvez l’article d’Agnès Callou directement sur son blog en cliquant ici.