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L’industrialisation du métier de libraire

C’est par la diversité en libraire que se cultive la vraie démocratie. C’est pour cela qu’il faut encourager les initiatives de « librairie de proximité ».

Le dirigeant d’Hachette livre est apparemment bien perçu à New York par la PEN (association en faveur de la liberté d’expression). Cependant, le rôle de cette société dans l’appauvrissement du métier de libraire en France doit être rappelé.

La diversité culturelle et les animations de quartier incitant à la lecture seraient pourtant une opportunité pour aborder le 21ème siècle dont les exigences en matière de créativité et de réactivité ne sont plus à démontrer.

L’Express nous indique que monsieur Nourry a présidé en avril le gala organisé par la PEN (association dédiée à la liberté d’expression, qui rassemble des auteurs et des éditeurs). Ce monsieur est le patron d’Hachette Livre. A ce titre, il a la haute main sur plus de la moitié des maisons d’édition en France.

La liberté d’expression, en France, n’est pas ressentie comme un problème. Or, le sort réservé aux libraires de proximité durant ces dernières années donne une idée sur la manière dont le calme est orchestré.

Les libraires de « proximité » sont des amoureux des livres. Ils écoutent les maisons d’édition et écoutent encore plus leurs clients. A travers leurs recommandations de lecture, ils jouent un rôle important dans la diffusion de la culture et de l’information. Ils stimulent de plaisir de lire et d’échanger.

Les livres qu’ils mettent en rayon sont sélectionnés en fonction des tendances chez les éditeurs et des préférences de leurs clients. Ils sont propriétaire de leur stock, leur outil de production. Ils le font évoluer avec soin.

Dans les années 2000, il a été décidé que la diffusion des livres méritait d’être plus étroitement contrôlée. C’est ainsi que la distribution aux libraires a été concentrée autour de deux acteurs majeurs : Hachette et Vivendi.

1er conséquence : les livres exclus de ces réseaux se sont mis à avoir plus de difficultés à se faire connaître, en dépit de l’universalité qu’Internet peut offrir en compensation.

2ème conséquence : ces mastodontes ont imposé aux libraires un mode de diffusion calqué sur le système qui approvisionne les pharmacies. Ce système, surdimensionné pour les livres, est très coûteux. Il aurait du être imposé dans le cadre d’une informatisation des librairies, ce qui n’a pas été fait. Le coût de la mise en rayon est ainsi devenu prohibitif. Or, le prix du livre en France est fixe. Les libraires n’ont pas pu agir sur leur marge. Ils se sont étouffés les uns après les autres à partir des années 2002 / 2003 :

Le relevé statistique ci-dessus donne à penser que cette profession semble se relever. En réalité, la nouvelle génération de point de vente de livre est composée de Relay (groupe Hachette) et d’officine comparable. C’est-à-dire de points de vente « courant d’air » où le temps des salariés est accaparé par la productivité de la mise en rayon et l’encaissement.

 

Retrouvez l’article de Geneviève – B directement sur son blog en cliquant ici.

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