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Foot et « binationaux »

Quelle part de vrai, quelle part d’interprétation, quelle part de faux dans la polémique Mediapart/FFF ?

Comme d’habitude, commençons par remettre dans le contexte : le site d’actualité en ligne Mediapart a publié sur son site le verbatim d’une discussion informelle – sinon secrète – réunissant les membres les plus influents de la DTN de la Fédération française de football aurait eu pour sujet la possible instauration de quotas visant à protéger les joueurs « franco-français » au détriment des dits « bi-nationaux ».

Voilà les faits. Pour ma part, je ne suis pas d’accord avec l’analyse posée par le site qui avance et accuse de « ségrégation » institutionnalisée les instances du football français. Nous sommes en présence d’un autre débat houleux, beaucoup plus profond, sur le jeu et ses composantes technico-tactiques. C’est même le boulot de la DTN.

Ce débat, de surcroît, d’autres sports comme le Rugby ou le Hand-ball l’ont déjà traversé, aucune équipe nationale n’en a fait l’économie, et « l’intelligence » du joueur, hors critères physiques objectifs, est souvent valorisée.

Il faut être toutefois conscient que la redéfinition des critères de sélection des jeunes talents fait partie intégrante du travail incombant à la DTN dans le but, bien évidement, de servir aux mieux les intérêts de l’équipe nationale. Que ces mêmes DTN dissertent donc sur l’orientation technique qu’ils veulent donner à longs termes à l’équipe phare du sport français n’a donc rien de choquant. Pour rester au niveau du football, je rappelle que l’Allemagne a redéfini il y a peu ses critères techniques et a fait la démonstration de la justesse de ses vues en a fait la démonstration lors de la dernière Coupe du monde avec une équipe jeune, collective, au jeu intelligent et au style percutant.

Mediapart a publié le verbatim des propos tenus en réunion interne de la DTN. Se basant sur ces propos, le site affirme détenir les preuves de propos racistes qui augureraient de la mise en place de quotas pour favoriser l’éclosion de joueurs français blancs. Si cela était le cas, il va sans dire qu’il faudrait répudier ces gens. Sauf que ma propre lecture de ces mêmes propos, même si certains d’entre eux sont « limites », non pas dans le racisme mais dans la bienséance, n’aboutit pas à la même conclusion. J’y lis la préoccupation de plusieurs fédérations qui forment des joueurs puis qui les voit partir sous d’autres cieux sous le couvert de la double nationalité.

Toutes les fédérations, à un moment ou à un autre, se sont trouvées confrontés à ce type de problème. Former dix ans durant un jeune qui, au bout du compte, préfère jouer dans une autre sélection que la française soit parce que cette autre sélection correspond plus à son appartenance « de cœur », soit, et c’est le plus souvent le cas, parce qu’il est plus facile d’intégrer cette sélection, d’un niveau généralement plus faible.

A mon humble avis, il n’y a pas là de racisme mais un souci de retour sur investissement pour les dirigeants et les entraîneurs. Par contre, poser une telle question aujourd’hui dans le contexte politique français du moment est évidemment des plus douteux.

Reste maintenant la solution prise par le rugby, entre autre ; tout joueur qui, à un moment de sa vie, a joué dans une sélection nationale est rattaché à cette sélection.
Cela éviterait par exemple le problème créé par le buteur lillois Moussa SOW qui, sélectionné en 2005 pour l’Euro des moins de 19 ans, permet à la France de l’emporter puis est sélectionné en équipe de France Espoir avant de choisir, en 2009, la sélection du Sénégal pour pouvoir jouer en équipe A… A méditer.

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