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De l’hypocrite stigmatisation de la gifle

Depuis le 28 avril, une campagne TV et Web a été lancée par la Fondation pour l’Enfance pour lutter contre les violences quotidiennes dites éducatives. Le débat sur l’utilité/le bien-fondé de la fessée est relancé.

Extrait de la campagne TV de la Fondation pour l'Enfance

Tant pis si je passe pour un affreux dragon, je persiste à croire que l’autorité passe aussi par la main levée.

Avec la campagne qui a été lancée en grande pompe, j’ai la cruelle impression d’un gros décalage entre le discours et une certaine réalité de terrain.

Concernant la mise en situation du spot TV, l’exemple ne me paraît pas pertinent.

Une gifle pour un enfant d’à peine dix ans qui renverse un verre n’est pas raisonnable.

Le coup, quelque soit sa force ou sa violence ne vient qu’après la monté d’une certaine exaspération, ce que ne montre pas le message.

Le coup est à l’éducation ce que la guerre est à la diplomatie : une réponse ultime mais aussi un aveu d’échec à toute négociation.

Les belles théories éducatives, toutes bien huilées dans le raisonnement quelles soient, ont oublié une chose : la vie quotidienne.

Un ami, jeune père, fort d’une lecture attentive des méthodes pédagogiques m’a avoué qu’il n’avait jamais été aussi bon père que durant la grossesse … après, il lui a fallu faire au mieux avec le quotidien …

Des parents interrogés le reconnaissent, la gifle ou la claque sur les fesses arrive en « conclusion » et non en « préalable ». Bien évidemment, nous ne parlons pas ici de la fessée érigée en méthode éducative.

Il ne faut pas oublier non plus que tous les professionnels de la petite enfance ou du monde de l’éducation admettent une réelle difficulté face aux comportements des enfants. Ils sont réputés turbulents, moins longtemps concentrés, plus effrontés … et ayant moins la « révérente crainte » de l’adulte, c’est à dire la connaissance de la place de chacun et de l’autorité.

« Soyez juste, expliquez, ne cédez pas et restez ferme dès le plus jeune âge », telles sont les règles que les parents se voient proposés tant pas « super Nanny » que par les pédo-spécialistes.

Certes. C’est bien de la place des parents dont il est question.

Ce qui me gène aussi, c’est que les donneurs de leçon sont souvent des gens avec ou sans enfants, qui travaillent. Ils déposent leur progéniture le matin à l’école, la récupèrent le soir, à moins que cela soit la nounou qui s’en charge, et dès huit heures, tout ce petit monde dort « car le sommeil est important pour leur croissance » …

Donc, tout repose sur la capacité des parents à « prendre sur eux » et faire face aux enfants fatigués de leur journée.

Par contre, il faudra m’expliquer qui protègera les parents de la violence du monde économique, des délocalisations, des augmentations du coup de la vie, des violences des quartiers ou des soulèvements …

C’est faire preuve d’angélisme que de croire que les parents puissent passer la porte de leur domicile et se débarrasser des tensions de l’extérieur et mettre leurs enfants à l’abri du monde.

C’est un peu comme ceux qui déplorent la violence à l’école ou dans les salles d’urgence des hôpitaux.

La société devient violente et elle rentre dans nos maisons.

Certes, il faut préserver les enfants mais n’oublions pas l’essentiel.

 

Retrouvez l’article de Calami, ite! directement sur son blog en cliquant ici.

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