Agriculture : un constat, des enjeux, une réflexion, une action

L’espace rural n’est pas exclusivement le lieu d’expression et d’évolution du monde agricole, cette agriculture « Les mamelles de la France » qui traverse une crise historique. Ces agriculteurs (jeunes et moins jeunes), ces éleveurs de bovins, de porcins, d’ovins, de volailles, ces producteurs de lait de fruits et légumes, ces maraichers…  Ces fermiers, ces cultivateurs, nos paysans qui se sentent abandonnés face à la mondialisation et à l’incompréhension dont ils sont l’objet. Un désespoir qui se traduit d’abord par des chiffres officiels effrayants avec une chute de 34 % des revenus en 2009 et toujours à la baisse pour 2010, ce désespoir, c’est aussi un sentiment d’abandon, l’impression de ne plus servir à rien, de ne plus trouver de place dans la société, de ne plus avoir de mission historique, mais au contraire de devoir supporter la suspicion permanente de l’administration, de l’Europe, de l’OMC.

L’espace rural c’est également une population non agricole, des ouvriers, des employés, des cadres, des chefs d’entreprise, des petites gens, des déqualifiés, des précaires, des personnes âgées, des femmes seules avec enfants, des jeunes (bien souvent du pays), des ex-urbains refoulés des villes devenues trop chères, trop hostiles et bien d’autres, toute cette population condamnée à consacrer parfois plusieurs heures en transport (non adapté, voir quelquefois inexistant) pour pouvoir accéder à leur lieu de travail, à la santé, aux services publics pour le quotidien. C’est aussi les commerçants, les artisants, les entreprises et les professions libérales qui vivent dans ces villages et le font vivre.

Dénoncer l’inégalité entre les territoires, dénoncer ces discriminations dont sont victimes les habitants des campagnes au regard de l’accès aux services publics bien sûr (fermeture de bureaux de poste), mais aussi de l’accès aux soins (déserts médicaux), à l’information (fracture numérique), à la communication (zones blanches), à l’éducation (fermeture des niveaux et classes uniques), à la sécurité (fermeture et regroupement des brigades de gendarmerie), aux transports (enclavement, pas de transports en commun), à la représentation politique (suppression des circonscriptions rurales peu peuplées et demain des cantons), à l’emploi (taux d’emploi plus faibles et taux de chômage plus élevés)… et même aux concours financiers de l’Etat (dotation par habitant plus réduite) ! Notre modèle républicain condamne les « inégalités de traitement » Il ne peut tolérer l’existence de citoyens de seconde zone en fonction de leur lieu d’habitation.

C’est l’État tout entier qui fout le camp dans nos campagnes !

Le monde rural est le grand oublié de la sphère politique !

Les campagnes n’inspirent plus personne depuis longtemps au sommet de l’Etat !

Les principales ressources de vie pour l’être humain sont issues du territoire rural : Boire l’eau qui est un bien public, manger la nourriture indispensable produite par notre agriculture.

Face à un avenir incertain pour cet espace rural au travers : Réforme territoriale, intercommunalité, absence de réseau de transports en commun, les énergies implantables en milieu rural (nucléaire, schiste avec tous ses dangers), entrainant des pollutions eau – air – terre et mer, l’exode rural est en route avec les fermetures des : exploitations agricoles, petits commerces, artisans, professions libérales, services publics et de santé pour certaines communes c’est un cauchemar au quotidien !

Nous devons bâtir, réaliser et souhaitable après 2012, mettre en place un projet ambitieux pour ce monde rural pour un meilleur cadre de vie pour la population permanente, mais aussi pour une population de passage (vacances, loisirs, repos, nature …). La campagne n’appartient à personne, elle doit être vivable pour tous.

Des grands axes : Développement durable, recréer une agriculture humaine et rémunératrice, circuits courts, soutenir les projets ruraux viables, stopper et inverser la fuite des services vitaux dans les communes, aménager l’espace rural en harmonie, cohérence et avec le respect des équilibres, une véritable politique de mobilité des personnes et des marchandises, transports publics, routes. Maîtriser les énergies nouvelles éolienne, photovoltaïque, … avec une écologie citoyenne.

Le nombre et la qualité des inscriptions à ce groupe, que vous pouvez rejoindre, montre que ce sujet est d’importance dans notre sphère humaine, nous ne recherchons pas un paradis à la campagne, mais une qualité de vie partagée par et pour nous tous. Apportez votre pierre à cette construction pour un des changements profonds de notre Société. Pour que vive le mouvement des démocrates, vous avez la parole, exprimez vous, débattez… c’est à vous.