Démocrates de tout le pays, unissez-vous sur ce média social !
Hier, on s’interrogeait sur les conséquences de la mort de Ben Laden. Aujourd’hui, apportons notre pierre aux commentaires lesquels, à ma grande et appréciée surprise, ont été marqués par un sens généralisé de la mesure.
La mouvance terroriste perd un personnage hors du commun. Il est en effet difficile de nier que l’activisme d’Oussama Ben Laden, ses capacités organisationnelles, ses intuitions stratégiques sur l’usage d’internet quand celui-ci était encore un espace peu contrôlé, bien avant 2001, son sens du théâtral, fût-il macabre, ont contribué à faire d’Al Quaeda une organisation crainte, par les uns, modèle, pour les autres. C’était un grand chef de la guerre terroriste. Et un de moins … c’est un de moins.
En revanche, je crois que ce décès pourrait favoriser la transformation d’Al Quaeda dans une organisation criminelle plus « traditionnelle », invisible et, par conséquent, plus dangereuse à terme.
Toute différence d’échelle gardée, la trajectoire de la mouvance islamiste n’est pas sans rappeler celle des mafias du sud de l’Italie. Organisations claniques, dédiées au contrôle du territoire et des flux économiques, premièrement de l’accès aux revenus, elles ont vécu l’avènement de chef d’une violence hors paires. Ben Laden, ici, Toto’ Riina, là bas.
Riina aussi, s’était distingué pour l’organisation d’attentats sanglants et extrêmement spectaculaires. Lui dégagé de la scène, les groupes du crime organisé ont pu recommencer leur travail capillaire d’infiltration des milieux d’affaires et politiques. Et jamais, je crois, les mafias n’ont été aussi puissantes que maintenant.
Sans tirer de conclusions hâtives, je crois que cette expérience doit inciter la plus grande prudence, en particulier dans le contexte actuel, marqué certes par une envie de liberté de plusieurs populations, tant en Afrique qu’au Moyen Orient, mais également par l’inévitable vide de pouvoir qui ne tardera pas à être rempli.
Le « comment » et le « qui » de ces processus nous diront si la mort de Ben Laden aura été un simple moment militaire de la « lutte contre le terrorisme » ou si ses conséquences politiques auront été plus durables.
Retrouvez l’article de Pirrone Claudio directement sur son blog en cliquant ici.
Vous pouvez également découvrir la prise de parole de François Bayrou et du Général Philippe Morillon sur la question.
voilà un article passionnant qui apporte beaucoup au moulin à vent