Sarkozy : la portée symbolique d’une photo

REUTEURS/Eric Fefelberg/Too

Voici la photographie que je crois il est bon d’analyser quand les temps s’avèrent aussi difficiles pour l’UMP sarkozyste.

Avant toute chose, autant donner crédit et légitimité à ceux qui ont acquis la photo, en particulier le journal Libération.

Pour ceux que cela n’aurait pas interpellé lors de la lecture de l’article de Libération, voici ma propre « analyse descriptive » de cette photo qui me semble très symbolique. Qu’y voit-on?

Un Président de la République qui pointe du doigt. D’ailleurs, il n’y a qu’à bien observer la tête de l’homme à lunettes en face du doigt sur la photo (celui qui semble fasciné voire effrayé par la personnalité de Sarkozy), pour se rendre compte que le discours de notre président a au minimum de l’impact, et que son charisme « brutal » est toujours là.

De cette simple photo, on peut imaginer la force des paroles dont le but est de convaincre, le combat au corps à corps qui est engagé entre notre président et chacun de ces salariés d’une entreprise des Ardennes, qui probablement n’y croit plus, le thème étant le pouvoir d’achat.

De cette photo émane surtout beaucoup de violence, d’agressivité. Cela semble presque menaçant. L’atmosphère semble très tendue, il n’y a visiblement de place pour aucun relâchement. On imagine mal un éclat de rires dans l’assemblée. Il ne s’agit pas du discours d’un gourou devant ses disciples, mais bien plutôt d’un gourou devant ses ex-disciples, ce dernier semblant prêt à tout pour les ramener à la bergerie.

Cette photo, je l’ai écrit en titre, me paraît constituer tout un symbole. Celui d’un homme qui sur le fond est passablement affaibli, mais qui croit toujours en 2012. Celui d’un combattant de l’extrême, prêt à se battre jusqu’au dernier morceau de viande pour avoir toute sa part de la gamelle (le plus gros morceau). C’est sans doute très exagérée comme comparaison, mais toute raison gardée, cette photo me rappelle celles d’un Kadhafi ces dernières semaines.

C’est l’image d’un type qui ne veut pas lâcher le pouvoir. Qui se battra jusqu’au bout, bien sûr avec des moyens différents du Colonel, mais qui ne lâchera rien. Je l’ai déjà écrit, la présidentielle de 2012, bien plus encore que durant les précédentes mandatures, risque de ressembler à une authentique « boucherie ». Il ne fallait pas élire Sarkozy en 2007, vous étiez prévenus et pourtant vous l’avez fait. Maintenant, il va falloir composer avec.

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