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Bayrou 2012 : une politique économique cohérente tournée vers l’Europe

L’éducation et l’économie sont les deux piliers qui ressortent pour le moment dans le projet du MoDem. Dans le domaine économique, François Bayrou propose une politique claire et réaliste, loin des idées fatalistes ou au contraire délirantes des autres candidats.

Bayrou doit mener une campagne différente de celle de 2007 à l’évidence. Il y a une configuration très différente à l’heure actuelle avec une bousculade générale au centre et aux extrêmes.

Les héros de 2007 sont lessivés : Royal, Bayrou et Sarkozy, à eux trois, ne recueillent plus que 45% des suffrages alors qu’ils avaient réalisé une performance historique il y a cinq ans.

Bayrou et son parti doivent annoncer clairement et sans fioritures ce qu’ils comptent faire si Bayrou accède au pouvoir. Après avoir disposé de comptes-rendus de réunions, j’en ai une idée encore assez peu précise.

Il y a une ligne directrice claire : Bayrou et le MoDem feront du budget dévolu à l’Éducation Nationale un sanctuaire. En fait, la preuve que le MoDem ne ment pas sur ce sujet, c’est qu’il ne s’engage sur quasiment rien d’autre, contrairement aux autres partis.

Ils savent que les finances de la France sont dans un état désastreux. Ils prévoient donc hausses d’impôts et baisse des dépenses. Comme dans le même temps, il devient un impératif majeur d’améliorer la compétitivité des entreprises, les hausses ne porteront pas sur les bénéfices de ces dernières (des marges larges permettent d’investir et donc d’innover), ou, tout du moins, pas pour celles qui réinvestissent en France et/ou n’ont pas profité d’aides publiques.

Comme le MoDem et Bayrou ne veulent pas non plus risquer de casser la consommation, ils vont, plutôt qu’une grande mesure qui serait censée rapporter des dizaines de milliards, proposer l’addition de plusieurs mesures fiscales.

Une augmentation de la TVA, c’est à peu près assuré ; je crois savoir que les experts de la commission économique du MoDem hésitent entre 1 et 2%.

Créations de tranches d’impôts sur le revenu à 50 et 55%, suppression du bouclier fiscal, maintien de l’ISF mais allégé afin que cet impôt ne soit pas confiscatoire, augmentation des taxes sur l’épargne, les successions et les donations, voilà les pistes sur lesquelles discute le MoDem à l’heure actuelle.

A vrai dire, elles ne sont pas vraiment originales, et pour cause : il n’y a pas 36 solutions différentes. L’originalité, dans cette campagne, ce sera de dire une nouvelle fois la vérité et de ne pas faire de projets délirants du type les nouveaux emploi-jeunes de Martine Aubry ou le revenu universel de Dominique de Villepin.

Dans le même temps, le MoDem oeuvre à des politiques coordonnées : c’est tout le sens des réunions de travail qui ont actuellement lieu au sein du PDE (Parti Démocrate Européen).

En termes de budget, il y a deux lignes qui me semblent animer le projet démocrate à l’échelle européenne : ni dette ni emprunt pour autre chose que de l’investissement, et quand emprunt il y a, garantie à l’échelle européenne, avec des eurobonds.

De ce point de vue, si Bayrou et le MoDem prenait le pouvoir, on pourrait tabler sur une politique économique résolument tournée vers l’Europe, non pas faite de fatalisme et de soumission aux diverses commissions, mais avec un axe directeur clair et fort.

 

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Posté par gilco, le 29 avril, 2011 à 11:49

Politique économique claire, d’accord pour la création et le développement de PME innovantes….

Lutte contre les délocalisations, en taxant aux frontières européennes les importations concurrentes de nos productions intérieures….Cette taxe servira à développer les PME…..

L’éducation OUI, c’est une priorité mais….elle doit avant tout être responsabilisée et pratiquer une orientation de tous les enfants depuis leur entrée en maternelle, jusqu’à l’orientation professionnelle ou scientifique. Ne laisser personne à la porte, à la sortie du primaire ils doivent tous savoir lire, écrire, compter et COMPRENDRE….

Les élèves destinés aux études supérieures doivent, quelle que soit leur origine bénéficier de l’information et de l’aide (bourses) et, non plus les destiner aux seuls privilégiés et initiés…..IMPORTANT

Enfin du point de vue social, fiscal et pénal DIRE PRECISEMENT ce que nous entendons FAIRE ????

C’est un point essentiel…..

Posté par JulienA, le 29 avril, 2011 à 12:17

En ce qui concerne la politique économique européenne, je suis d’accord avec gilco. Il faut absolument protéger les productions locales en taxant l’importation de ce que nous savons et pouvons produire en Europe. En somme, du libre échange oui mais au sein d’une zone protégée.

Posté par Drouais Denis, le 1 mai, 2011 à 18:56

Attention, tous les pays de l’OMC se sont engagés à ne pas augmenter leurs tarifs douaniers. L’Union Européenne ne pourra jamais taxer les importations et d’ailleurs, cela ne serait pas avantageux pour l’Europe. Il faut lire et relire la nombreuse littérature économique sur le libre échange qui légitime totalement la suppression des barrières aux frontières pour le bien être général. Ce n’est pas une idéologie néolibérale qui favorise la dictature des marchés et pénalise le citoyen moyen ! C’est un outil de baisse de prix (et donc de pouvoir d’achat pour tous) et de moteur de l’innovation (bon pour la croissance, l’emploi, …)
Pour ce qui est des délocalisations, il ne faut pas dépenser de l’argent public pour les empêcher. Il faut dispenser de la formation continue pour que notre main d’oeuvre soit de plus en plus qualifiée et donc non vulnérable à la concurrence étrangère. Protéger nos frontières par une augmentation des taxes aux importations (tarifs douaniers), même au niveau européen, c’est considérer que nous ne sommes pas assez bons face aux entreprises étrangères. C’est donc un considérable aveux de faiblesse ! L’économie est un combat, il ne faut pas abandonner ! Il faut nous former pour être à la hauteur et même être leader. C’est là que prend tout le sens de la sanctuarisation du budget de l’éducation. De plus si nous protégeons nos frontières, pourquoi d’autres pays ne le feraient pas ? Et dans ce cas là nous ne vendront plus nos exportations, devenues plus cher, ce qui nous pénalisera. Nous avons mis tant de temps par la négociation à baisser les tarifs douaniers, que les ré-augmenter provoquerait un effet en chaîne alors que nous attendons la reprise ! Souvenons nous de la crise des années 1920 ! Soyons compétitifs, travaillons et cessons de nous protéger, nous sommes assez forts et devons croire en nos potentialités !

Posté par JulienA, le 2 mai, 2011 à 18:16

Les engagements sont faits pour ne pas être tenus. Surtout quand une nouvelle réalité apparait. La suppression totale des barrières commerciales entraine immanquablement la délocalisation dans des pays à faibles coûts de main d’oeuvre. Pour produire des biens moins chers pour le consommateur, certes, mais pour un consommateur au chômage… Où est le bien être général quand les ouvriers européens perdent leur travail à tours de bras ?

Je ne crois pas que la protection soit un aveu de faiblesse. Bien au contraire. Nos ouvriers n’accepteraient jamais les conditions de vie de leurs collègues chinois. Quand un pays exploite sa population pour devenir le premier producteur mondial, c’est tout simplement de la concurrence déloyale. On ne peut pas rivaliser sans perdre notre âme, l’éducation n’y changera rien. D’autant que les systèmes éducatifs chinois et indiens sont loin d’être déficients. Seulement le premier est un pays totalitaire et le second a l’inégalité des hommes dans son ADN (système de classes).

L’ouverture des frontières commerciales est une bonne chose, c’est évident. Mais je pense qu’elle devrait se faire entre pays respectant un même cahier des charges en matière de conditions de travail.