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Que faire de la prostitution ?

Les députés français envisagent d’imiter la Suède pour éradiquer la prostitution en pénalisant le client. Cela me semble une bonne chose, mais il faut auparavant examiner de près l’exemple suédois.

Pendant les deux premières années, les pouvoirs publics suédois n’ont pas obtenu de résultats sensibles. Ce n’est que lorsqu’ils ont mis en place une politique de réinsertion des ex-prostituées et de formation des forces de police et des institutions judiciaires pour sensibiliser ces dernières au sort des prostituées que les effets de la loi ont enfin commencé à se faire sentir.

Quand la police a compris que le milieu de la prostitution était un agent infectieux en termes de criminalité et que sa disparition permettait à ses services de se concentrer sur les autres aspects de la criminalité, elle est alors devenue coopérative. Il en a été de même pour la justice.

En France, le chemin sera long : l’imbécile loi qui punit le racolage n’a toujours pas été abolie (même si elle n’a plus longtemps à vivre en raison d’une directive européenne qui établit clairement qui est la victime dans la prostitution) et il n’y a aucun projet particulier de réinsertion ni de sensibilisation en dehors du secteur associatif.

J’en profite pour battre en brèche une idée tordue qui a fait longtemps son chemin : la prostitution empêcherait certains violeurs potentiels de passer à l’acte. C’est parfaitement faux. Au contraire, l’idée que l’on peut traiter comme moins que rien et traîner dans la boue une femme contribue à faciliter le passage à l’acte.

Bien loin de protéger les prostituées, partout où elles ont été légalisées, leur sort a empiré et la prostitution a explosé.

Il reste à régler le cas de la pornographie : lutter contre la prostitution, c’est affirmer que le corps d’une femme (ou d’un homme) ne peut être rétribué en échange de faveurs sexuelles. Évidemment, la pornographie, ce ne sont pas des faveurs mais, il n’en reste pas moins que femmes et hommes vendent bien leurs corps pour les simuler.

Je ne crois pas qu’il faille viser une société aseptisée. Trop peser sur le balancier finit par produire l’effet inverse de l’effet voulu, et, comme dit le proverbe, qui trop embrasse mal étreint, d’autant que la frontière avec l’érotisme n’est pas toujours nette. A terme, oui, ce pourrait être un but, mais la contre-partie, c’est sans doute une société libérée d’un certain nombre de tabous en matière de sexualité et de nudité, c’est à dire quelque chose encore d’assez lointain.

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Posté par Arnaud Targat, le 28 avril, 2011 à 12:15

bonjour
je trouve cette article bien, fait toutefois il manque un chapitre sur les établissements qui font leur fortune sur le corps des femmes.
je parle des clubs dit libertin, qui sont vider de leur contenue de départ, en ce qui concerne la dit rencontre entre des hommes et des femmes le plus souvent en couple.
avec la banalisation et les publicités faite par certains animateurs de télévisions, beaucoup de financier véreux ce sont introduit dans cette activité.
actuellement un certain nombre de ces établissements pour vivre sont arrivé a des pratique proche de la prostitution de la façon suivante; entrée gratuite avec open  » bar et buffet  » pour les femmes seules ou en couples et entrée payante avec des tarifs de 70 a 90 voir 150 € pour un homme seul.
s’agit il de prostitution déguisé? oui ou non?
amitié démocrate a tous